Encore un communiqué ! Ce coup-ci, il émane de la Synergie des organisations de la société civile pour la paix (SOS/Paix), qui se dit opposée à tout report de la présidentielle prévue le 25 février prochain. Ce, en dépit de certains « manquements » constatés dans la gestion du processus électoral.
Selon « Le Témoin », dans une déclaration rendue publique lundi, à Dakar, ces acteurs de la société civile ont évoqué des « manquements » dans la conduite du processus électoral, déplorant par exemple « la confusion des rôles entre l’administration et le Conseil constitutionnel, l’incapacité de la justice de faire respecter les décisions prises par ses propres juridictions, le manque de transparence dans la gestion du fichier électoral, etc. ». Mais ces « manquements », disent Moundiaye Cissé et Cie, ne peuvent justifier à leurs yeux, un report de la prochaine présidentielle. « En dépit des manquements notés, peut-on lire dans cette déclaration, force est de reconnaitre que le calendrier électoral et les délais légaux ont jusqu’ici, été respectés. »
« i[La DGE [Direction générale des élections], voire l’administration, n’a pas exprimé son incapacité à l’organisation matérielle du scrutin ]i», font-ils valoir. Ils se disent par ailleurs « surpris » qu’un parti, dont le candidat a vu son dossier de candidature rejeté, initie une enquête parlementaire contre deux membres du Conseil constitutionnel, « soupçonnés d’avoir été corrompus ». « Ces agissements pourraient, si l’on n’y prend garde, déboucher sur la perte de crédibilité du Conseil constitutionnel, des contestations postélectorales, le recul de la démocratie et de l’État de droit », préviennent-ils dans une déclaration.
Ils ont en outre formulé des recommandations en six points, pour une meilleure gestion du processus électoral. La société civile demande aux autorités concernées, de rendre publique la carte électorale, d’assurer la sécurité des candidats et de respecter les dispositions de l’article LO130 du Code électoral. Les organisations concernées insistent également sur le respect de la séparation des pouvoirs, l’accès équitable aux médias publics et le respect du droit des citoyens à l’information et à l’accès à l’Internet.