La récente décision du chef de l’État d’augmenter les indemnités des maires et de leurs adjoints a suscité une «réaction vive» parmi les conseillers municipaux qui estiment «être laissés de côté».
Le Collectif des conseillers municipaux du Sénégal (Cocms) est un cadre de concertation, d’échange, de partage, de décision et d’action qui a pour objectifs, notamment, de «défendre les intérêts matériels et moraux de tous les conseillers municipaux du Sénégal, renforcer leurs capacités, nouer des partenariats avec les partenaires techniques et financiers, entre autres».
Déjà, un groupe WhatsApp, créé le 6 janvier 2024, compte plus de 800 membres de toutes obédiences politiques. Leur objectif : «Obtenir un statut d’élu local et des indemnités mensuelles équitables», arguant qu’ «il ne peut y avoir de disparités entre des élus d’égale dignité».
Face à «l’indifférence de l’association des maires», le groupe prévoit d’ «élargir (ses) rangs pour représenter l’ensemble des 29 444 conseillers municipaux sur le territoire national». Ce, avec une démarche qui vise à sensibiliser sur les difficultés spécifiques auxquelles ils font face et à faire entendre leur voix dans les débats autour de la rémunération des élus locaux.
Selon ces membres, «l’appel lancé au président Macky Sall, connu pour avoir accordé un statut aux chefs de quartier et aux Badiénou Gox, souligne l’injustice ressentie par les conseillers municipaux».
«Notre mobilisation s’inscrit dans une quête de reconnaissance et d’équité au sein de la sphère politique locale», soulignent-ils.