Va-t-on vers une ouverture des classes avec mille et une difficultés ? En tout cas, le Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire du Sénégal (SAEMSS) tape du poing sur la table et met en garde le gouvernement. Le SAEMSS dénonce un manque de concertation et prédit une année académique perturbée.
« C’est une reprise qui, nous pensons, risque d’être très mouvementée. Dans la mesure où il y a beaucoup de difficultés que nous avons notées sur le terrain. Déjà, certains établissements sont toujours sous les eaux de pluie, d’autres ne sont pas désherbés. Entre autres problèmes, cette année, il n’y a pas eu de concertation pour la préparation de la rentrée. Le gouvernement a choisi de manière unilatérale de dérouler ses rencontres et dialogues sans associer les partenaires sociaux », dénonce Birame Guèye sur iRadio.
Avant d’ajouter : « Les difficultés que nous avions notées à notre niveau et que nous voulions partager avec les autorités pour qu’elles prennent des dispositions afin de prendre cela en charge n’ont pas été. Il y a eu des accords qui ont été signés par l’État l’année passée et qui devraient aller vers une matérialisation définitive. Ce qui tarde à se faire. Malheureusement, le gouvernement ne nous a pas donné l’occasion d’en discuter afin de voir la conduite à tenir pour le bon déroulement des cours », dit-il.
Dans la foulée, le secrétaire général chargé de la formation professionnelle et technique du SAEMSS met en garde l’État. « Nous allons vers une année électorale. Compte tenu de ses effets sur le déroulement des enseignements-apprentissages comme nous l’avons remarqué l’année passée, il fallait s’asseoir pour parler de cela et voir comment aller vers une année saine et apaisée. Malheureusement, le gouvernement a préféré travailler en solo. Alors, s’il y a des problèmes au cours cette année, il sera le seul responsable », prévient Birame Guèye.