Malgré ce que beaucoup de gens pensent, la situation judiciaire de Karim Wade et Khalifa Sall n’est pas encore résolue. Ils ont été réintégrés dans le jeu politique grâce à une révision du Code électoral.
« D’abord, il faut préciser qu’ils n’ont pas été amnistiés. Le nouveau code électoral permet aux personnes condamnées et graciées, pour certaines, de retrouver leur éligibilité à la Présidence de la République », déclare le ministre de la Justice dans un entretien au quotidien Le Soleil.
« Ensuite, la question de la recevabilité de leur candidature par rapport à l’exigence légale du quitus fiscal (…), je préfère la renvoyer au Juge des candidatures qu’est le Conseil constitutionnel », ajoute Ismaila Madior Fall.
Qui dit craindre, en y répondant, d’être « taxé de censeur de candidatures ».
Cependant, cela ne signifie pas que la peine pécuniaire qui pèse sur eux a été annulée. Cette peine pourrait donc empêcher l’obtention du quitus fiscal, qui est une pièce essentielle pour leur candidature à l’élection présidentielle.
Karim Wade avait été condamné en 2015 à six ans de prison ferme pour enrichissement illicite, avant d’être gracié et de s’exiler au Qatar. Quant à Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, il avait été condamné en 2018 à cinq ans de prison ferme pour détournements de fonds publics, avant d’être gracié en septembre de l’année 2019.