L’intervention militaire prévue contre les putschistes au Niger a créé des tensions au sein de la Cedeao. Lors d’une réunion à Abuja, le président sénégalais Macky Sall fait partie des chefs d’État de la Cedeao qui ont décidé de déployer la force en attente de la communauté ouest-africaine pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger, tout en gardant la possibilité d’une résolution pacifique.
Cependant, l’utilisation de la force divise et crée des tensions au sein de la Cedeao. Selon Les Echos, lors d’une session extraordinaire sur le Niger à Abuja, Macky Sall a exprimé sa colère envers le président togolais Faure Gnassingbé. Le président sénégalais n’a pas apprécié la discrète médiation initiée par le président Togolais, qui s’est rendu à Niamey le 8 août dernier pour rencontrer les putschistes. Il a rencontré en privé deux membres importants du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) : le général Salifou Modi et le colonel Ibro Amadou Bacharou.
Ainsi, Macky Sall s’est agacé de ne pas avoir été préalablement consulté par son homologue togolais.
« Nous voulons une paix durable au Niger dans une Afrique sans coup d’État. La priorité du continent doit être la lutte contre le terrorisme, la sécurité et le développement avec de l’emploi pour les jeunes. (…) C’est pourquoi, au sein de la Cédéao, nous sommes fermes, ce (coup d’État) est inacceptable. Si les militaires nigériens veulent la paix, qu’ils libèrent le président (Mohamed Bazoum), qu’ils rendent le pouvoir pour un retour à l’ordre constitutionnel », a-t-il déclaré.