L’ancien Premier ministre, du Sénégal, invité dimanche du Grand jury, s’est prononcé sur « la résidence surveillée » dont fait l’objet le leader de Pastef, Ousmane Sonko, depuis le 28 mai dernier, à la cité Keur Gorgui.
La chambre criminelle du tribunal de Dakar a condamné Ousmane Sonko à deux ans de prison pour corruption de la jeunesse. Il est acquitté du délit de viols et menace de mort. Mais depuis, le leader de Pastef, pas arrêté, cloitré de force chez lui, n’a plus la liberté de ses mouvements.
Souleymane Ndéné Ndiaye, leader du parti politique l’Union nationale pour le peuple (Unp), invité du Grand jury, a analysé cette nouvelle donne, passant au peigne-fin l’Etat de droit.
« L’Etat est toujours juge de l’opportunité de l’exécution des décisions qui sont rendues. Quand une décision doit être exécutée, et être à la base de trouble à l’ordre public, l’autorité sait pesé le pour et le contre. Quand on dit que le procureur a l’opportunité de poursuivre ou de ne pas poursuivre, cela a un sens. Tout comme l’Etat, dans le cas Ousmane Sonko, est en train peut être de voir… Maintenant, poursuit-il, à partir de quel moment faudra t-il l’exécuter ? Et, en cas d’exécution quelles en seront les conséquences ? Tout cela, il faudra y réfléchir pour qu’il n’y ait pas de dommages ».
A en croire le Premier ministre sous l’administration Wade, l’Etat a le droit de prévenir les infractions et de prévenir les troubles à l’ordre public C’est pourquoi, argue t-il, certaines décisions de police administrative sont prises pour que des infractions ne soient pas commises . L’Etat pourra en temps utile voir ce qu’il faut faire dans l’intérêt des Sénégalais pour ne pas faire troubler l’ordre public ».