Maurice Soudieck Dione: « la constitution a déjà limité les mandats depuis 2001 »

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Le Sénégal à l’écoute de son Président Macky Sall sur sa candidature ou pas à la prochaine Présidentielle de février 2024, Maurice Soudieck Dione, professeur agrégé des sciences politiques à l’Université Gaston Bergé, invité dimanche d »Objection’ sur sud Fm, est d’avis que le président de la République, qui a verrouillé la Constitution, n’a plus droit à présider.

L’Enseignant-chercheur en Science politique à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis est on ne peut plus clair sur la question :

« La constitution est très claire, nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs. La situation vécue en 2011-2012 elle est encore fraiche dans nos mémoires .La constitution a déjà limité les mandats depuis 2001. Et le Président Sall en 2012, a été élu sur la base d’une constitution qui limitait déjà les mandats à deux. Et il a prix une réforme constitutionnelle , pas une nouvelle constitution en 2016, pour verrouiller davantage cette règle de la limitation des mandats à deux.

« Et le Conseil constitutionnel a été sollicité pour donner son avis non pas sur le nombre de mandats mais sur la durée du mandat. Il n’ y a pas matière à polémique ou matière à controverse, parce que en droit, on ne peut pas interpréter ce qui est clair comme l’eau de roche. Et le Président lui-même a dit que c’est lui qui a verrouillé la Constitution. Il a même dit que ce n’est plus une question de droit mais une question de français, parce que la question de droit elle est déjà réglée.

« D’onc, s’il vient aujourd’hui dire qu’il veut faire un 3e mandat, je pense que cela ne me semble pas convenable d’autant plus que c’est une décision qui ne relève pas de lui mais qui a été déjà réglée par notre charte fondamentale. Donc, je crois que c’est assez curieux que lorsque la Constitution est très claire, que l’on s’en remette aux desiderata d’un homme , ça veut dire finalement que la fragilité de nos institutions et de notre système démocratique se révèle à l’aune de l’hyper présidentialisme ».

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