Les conseillers de Pastef, au nombre d’une trentaine sur les 61 que compte la Coalition Yewwi Askan Wi (Yaw), ont boycotté la plénière de jeudi du Conseil municipal de Dakar. Le clash Barth – Sonko est passé par là. Il a fallu l’appui des conseillers de Benno Bokk Yakaar (BBY) au nombre de 29 pour que les autorisations de crédits puissent être adoptées.
Selon L’Observateur, une telle situation pourrait être lourde de conséquences surtout en cas de blocage du Conseil municipal.
Interrogé par le quotidien du Groupe futurs médias (Gfm), le journaliste et analyste politique, Assane Samb, est formel : « Si le Préfet constate que ça ne marche plus, on ira vers une Délégation spéciale, et cela n’arrangerait personne. »
Son confrère Cheikh Bakhoum prédit le même scénario, ajoutant que le Président Macky Sall sera obligé d’intervenir. « Si le Conseil municipal ne fonctionne pas, que les conseillers boycottent les réunions par exemple et que le quorum n’est jamais atteint pour délibérer valablement, ce qui pourrait arriver, c’est que le président de la République décide d’y mettre une Délégation spéciale », analyse-t-il.
Pour lui, par contre, c’est Barthélémy Dias, élu maire de Dakar, qui sera le grand perdant.
L’expert en décentralisation, Amadou Séne Niang, n’est pas du même avis. « S’ils bloquent le Conseil municipal et qu’il y a impossibilité de fonctionnement, on peut à la rigueur dissoudre le Conseil », souligne-t-il.
Il s’empresse d’ajouter : « Mais si la cause est liée à un absentéisme de conseillers, ce sont ces conseillers absentéistes qui seront déclarés démissionnaires et remplacés par d’autres conseillers non élus ».
Dans tous les cas de figure, assure-t-il, « les adversaires » de Barth ne pourront pas lui faire quitter ses fonctions de maire de la ville de Dakar.