Ismaila Madior Fall / Réunion Task Force républicaine : « La candidature de Macky Sall en 2024 est recevable »
Hier, en marge du premier rendez-vous de la Task force républicaine (Tfr) dirigée par Birame Faye, le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaila Madior Fall, a procédé à une séance d’explication de la recevabilité de la troisième candidature de Macky Sall pour la Présidentielle de 2024. Pour lui, la candidature est recevable et l’opinion du Président n’a pas de valeur juridique et au plan éthique.
La mouvance présidentielle veut aller jusqu’au bout de son objectif : défendre la recevabilité de la candidature de Macky Sall à la Présidentielle du 25 février 2024. Hier encore, la question a été au centre des échanges du premier rendez-vous de la Task force républicaine (Tfr), « un rendez-vous qui entre dans le cadre de son plan d’actions visant à mettre en place des instruments productifs à la promotion ainsi qu’à la propagation des idées du parti et du programme de Macky Sall », a rappelé Birame Faye, coordonnateur de la Tfr.
Pour lui, ce point a été argumenté avec pertinence par le Pr Ismaïla Madior Fall qui a clairement expliqué qu’il s’agit « d’une question juridiquement réglée, mais réglée aussi sur le plan de l’éthique au regard de la décision du Conseil constitutionnel du 12 février 2016 ». « Pour nous, Task force républicaine, nous avons la certitude de la recevabilité de la candidature de Macky Sall et nous encourageons fortement notre leader à en faire acte le moment venu », a martelé Birame Faye.
Le verdict sera plus tranchant avec la communication du ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall. Chargé d’aborder cette question du mandat, le garde des Sceaux rappelle que « le mandat qui est en cours, au moment où on faisait une nouvelle Constitution, est exclu du décompte des mandats ». « La candidature du Président Macky Sall pour la Présidentielle de 2024 est, sans ambages, recevable. Il y a un argument de texte, un argument de jurisprudence et un argument de droit. Pour l’argument du texte, en 2016, le Président Macky Sall a fait une réforme de la Constitution d’abord par son contenu. La réforme concerne toutes les questions de la Constitution.
Ensuite, la réforme était originelle par son modus-operandi. Le Président a opté à l’époque, alors même qu’on avait la majorité parlementaire stable, de faire une réforme par voie référendaire en redonnant directement la parole au peuple. Les juristes peuvent discuter sur les textes, mais lorsque tout le monde discute, le débat doit être tranché. L’organe habilité à trancher le débat, c’est le juge constitutionnel. Et le juge constitutionnel a tranché cette question de rentrée en vigueur de la règle de la limitation des mandats présidentiels », a détaillé le Garde des Sceaux.
Avec l’Obs