Le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (Cosce) a organisé, ce 27 mars, une conférence de presse pour discuter de la situation du pays. À quelques jours du procès Mame Mbaye Niang-Ousmane Sonko, ces observateurs ont pris les devants.
Les membres du Cosce ont d’abord déploré «une tension politique persistante» qui menace la paix et la cohésion sociale depuis les événements de mars 2021. «Les troubles qui ont éclaté le 16 mars dernier dans plusieurs localités du pays (deux morts et de nombreux blessés) en sont une épouvantable illustration», affirment-ils dans leur déclaration.
Le Cosce condamne avec fermeté le traitement que les forces de l’ordre ont fait subir à Ousmane Sonko. Le collectif soutient que cette violence est d’autant plus « incompréhensible » et « inacceptable », que les forces de l’ordre n’avaient ni mandat d’amener ni mandat d’arrêt. Ils ont également déploré les appels à la violence et condamnent les dégradations des biens d’autrui. Le collectif prône l’apaisement et interpelle les acteurs politiques à avoir un sens élevé de la responsabilité pour préserver la démocratie, la paix et la cohésion sociale. Les membres du collectif exhortent les acteurs politiques à se retrouver autour d’une table pour renouer le fil du dialogue afin de créer les conditions d’une Présidentielle crédible et apaisée en 2024.