Confrontée à une solide Angleterre en quart de finale du Mondial 2022, l’équipe de France peut déjà se préparer à travailler sur les points clés de la rencontre. Et il va y avoir du travail pour Didier Deschamps.
Un classique et pourtant jamais les deux nations se sont affrontées dans un match à élimination directe. C’est dire si le quart de finale qui se profile entre la France et l’Angleterre va entrer dans l’histoire. La dernière fois que les deux équipes se sont rencontrées, c’était lors du match amical en, 2017. Avec de chaque côté des joueurs qui ont disparu des radars internationaux (Lemar, Sidibé, Dele Alli, Phil Jones) et des joueurs toujours présents (Lloris, Varane, Mbappé, Giroud, Dembélé, Kane, Sterling, Dier, Stones). Ce soir-là au stade de France (victoire 3-2 des Bleus), Dembélé et Mbappé avaient fait danser à de nombreuses reprises les défenseurs anglais, pris par les dribbles chaloupés des deux trublions français.
Ils seront toujours là pour faire trembler Maguire et Stones, mais la formation anglaise apparaît cependant plus solide. Premier point qui peut déjà alerter : Kyle Walker, le latéral droit titulaire des Three Lions, est l’un des adversaires les plus coriaces que Mbappé ait eu à affronter dans sa carrière. Avec le PSG, qui a rarement réussi à battre Manchester City (jamais en élimination directe), l’attaquant français a eu à chaque fois du mal lorsqu’il était opposé au rugueux défenseur anglais à la pointe de vitesse remarquable. Le sélectionneur anglais, Gareth Southgate, a de plus deux options qui se présentent à lui. Laisser Walker en simple latéral droit dans une défense à 4, ou l’installer en axial droit, avec Kieran Trippier, en piston droit. La deuxième option, plus défensive, permettrait des prises à deux permanentes sur Mbappé, sans trop délaisser l’axe de la défense.
Le point fort de la défense anglaise, le point faible de la défense française
D’ailleurs, la presse anglaise s’est amusé du choix, initialement contesté, de Southgate de prendre trois latéraux droits dans sa liste de joueurs (Walker, Trippier, Alexander-Arnold) : « tu as bien fait d’amener trois latéraux droits Gareth », a titré The Times dans son supplément football, avec la photo de Mbappé. Effectivement, l’Angleterre a un réservoir impressionnant à ce poste, ce qui laisse pantois Didier Deschamps. Car c’est bien là que le bât blesse pour les Bleus. Pavard ? Mis sur le côté depuis sa mauvaise prestation contre l’Australie. Jules Koundé a repris le flambeau, sans joie, avec désormais Axel Disasi en doublure.
Et c’est clairement là le deuxième point chaud de ce quart de finale à venir. L’Angleterre peut aligner Sterling, Foden ou Grealish au poste d’ailier gauche. Le premier nommé était absent pour raisons personnelles lors du huitième de finale face au Sénégal, mais pourrait être de retour contre la France. Le deuxième fait tout aussi peur, dans un style différent, tandis que le troisième est plutôt destiné à finir les rencontres. Le Sénégal a énormément souffert sur son côté droit dimanche soir, entre les percées de Foden (deux passes décisives), celles du latéral Luke Shaw, et les chevauchées de Jude Bellingham, qui vient ajouter du tonus dans ce secteur du jeu. Nul doute que Didier Deschamps est déjà en train de se creuser les méninges pour trouver une solution de boucler au mieux ce couloir, potentiellement la clé de ce quart de finale.