Le nombre de députés à l’Assemblée nationale risque de dépasser 165 en perspective des prochaines élections législatives prévues le 31 juillet 2022. Selon des informations de « L’AS », le pôle du pouvoir tente de convaincre l’opposition de la pertinence de l’augmentation du nombre de parlementaires, suite à l’érection de Keur Massar en département. Il se trouve aussi que malgré l’érection de Keur Massar en département, le poids démographique de Pikine est tel qu’il lui faut toujours garder les six sièges de députés conformément à l’esprit de la loi.
D’autres départements de- venus plus peuplés à l’image de Goudiry devraient pouvoir bénéficier d’un siège supplémentaire, si l’augmentation est actée. Seulement l’idée est mal perçue du côté de l’opposition qui verrait d’un mauvais œil cette mesure, surtout dans ce contexte où l’image des députés est fortement éprouvée par des scandales à répétition.
Cependant, d’après certaines indiscrétions, le Parti démocratique Sénégalais (PDS) ne serait pas loin de la position de la majorité. Joints au téléphone, des libéraux nient et soutiennent que l’idée n’a pas fait l’objet de discussion au sein du Pds. En revanche, l’opposition et les non-alignés sont foncièrement opposés à toute augmentation du nombre des députés. Il faut dire que ce n’est pas la première fois qu’un régime décide d’augmenter le nombre de députés à l’Assemblée nationale. En 1983, le Président Abdou Diouf avait décidé de porter le nombre des députés de 100 à 120.
En 1998, le même Président Abdou Diouf décida pour une deuxième fois d’augmenter de 120 à 140 le nombre des députés En 2001, le Président Abdoulaye Wade diminue pour la première fois le nombre de 140 à 120. En 2007, lors de la onzième Législature le nombre passe de 120 à 150. Et depuis la treizième législature, le nombre de députés passe à 165, avec l’intégration des députés de la diaspora par le Président Macky Sall.
Aujourd’hui, un député sénégalais coûte en salaire 1,3 million de francs CFA par mois. A cela, il faut ajouter les frais liés à son véhicule de fonction, un 4×4, soit 300 litres d’essence par mois. Parmi les 165 députés qui seront élus, certains devront remplir des fonctions plus importantes qui leur offriront des avantages supplémentaires.
Le président de l’Assemblée et les membres du bureau, c’est-à-dire les huit vice-présidents, les six secrétaires élus, les deux présidents de groupe parlementaire et les deux questeurs toucheront un salaire mensuel de 2 millions de francs CFA, bénéficieront de deux véhicules de fonction et de 1 000 litres d’essence par mois.
Pour les douze présidents de commission et les deux vice-présidents de groupe parlementaire, le salaire s’élèvera à 1,6 million de francs CFA, un 4×4, une seconde voiture de fonction et 1 000 litres d’essence par mois.
L’AS Quotidien