APR Guédiawaye : un responsable local dénonce une « discrimination » dans la gestion du parti

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La division qui mine l’Alliance pour la République (Apr) au niveau du Département de Guédiawaye n’augure rien de bon, selon le responsable politique local Bakary Traoré par ailleurs coordonnateur du mouvement Perspectives républicaines. Ce dernier dénonce une « discrimination » qui ne dit pas son nom au sein de leurs rangs.

A l’en croire, une refonte du parti au plan local est une urgence. Il dit être convaincu qu’il faudrait une alternance générationnelle pour relever les défis qui se présentent devant eux. « Nous avons tous constaté une certaine léthargie à la base due à une démobilisation des militants. C’est une farce politique anormale qu’il convient de corriger dans l’unité, dans la sincérité et le respect mutuel entre tous les responsables. C’est pourquoi j’interpelle Aliou Sall en tant que coordonnateur que je compte saisir par écrit», a fait savoir Bakary Traoré, dans le journal L’AS.

Poursuivant, il annonce qu’il va saisir toutes les structures légales du parti ainsi que le Président Macky Sall pour l’informer de l’exclusion dont certains militants sont victimes. L’heure n’est pas à la division mais aux perspectives, a-t-il renchéri. «Les perspectives demeurent les prochaines Législatives que l’on doit gagner pour réconforter le parti. Et pour gagner ce scrutin, il faut une alternance générationnelle au sein de la mouvance présidentielle y compris au sein de l’Apr», croit-il dur comme fer.

Justifiant son propos, le coordonnateur de «Perspectives républicaines» s’explique : «Les élections locales ont démontré que ce n’est pas l’argent qui fait élire les gens. Je crois qu’il est grand temps qu’on en tire toutes les leçons pour éviter des problèmes pour les Législatives. Il faut du sang neuf par une nouvelle offre politique capable d’être aux préoccupations de la base avec un esprit inclusif et du respect aux militants à la base.»

Faisant le point sur la situation politique de leur parti, M. Traoré dénonce leur marginalisation. «Lors des élections locales, mes militants et moi, nous avons été zappés des investitures pour des intérêts inavoués et injustifiés. C’est le même cas pour bon nombre de responsables ici dans le département. Ce qui a conduit à des listes parallèles et beaucoup de frustrations. Ce sont des négligences qu’on devrait corriger. Mais on ne l’a pas fait. Car en lieu et place, on verse dans la discrimination et dans l’exclusion. L’heure est venue de panser nos blessures et de faire une refonte du parti en se tenant un langage de vérité face aux échéances électorales qui se profilent à l’horizon. Mais on ne le fait pas. »

Il souligne dans la foulée que le président de la République a récemment dépêché une délégation avec à sa tête Mimi Touré pour s’enquérir de la situation du département en vue d’une réconciliation. «Mais nous avons été exclus de la rencontre pour n’avoir pas été informés », déplore-t-il. Selon lui, quand on est dans une démarche réconciliatrice, il faut y associer toutes les forces vives et non faire de la discrimination.

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