L’union sacrée scellée, vendredi dernier, entre Cheikh Yérim Seck et sa consœur Astou Dione, suscite une vive polémique, notamment chez les féministes qui, sur les réseaux sociaux, tirent encore sur l’ancien chroniqueur politique.
Vendredi 2 septembre 2022, ils se sont dits oui et l’union sacrée est scellée devant Dieu et les hommes. Mais, ces deux stars de la presse sénégalaise, qui ont réussi à cacher leur idylle, ont certainement eu la surprise de leur vie de savoir que leur mariage continue de faire débat sur les réseaux sociaux. Avec comme principales actrices, des féministes. Ces dernières qui, visiblement, ne « pardonnent » toujours pas au chroniqueur l’affaire de viol au préjudicie d’une fille d’un magistrat pour laquelle il a été condamné, en 2012, continuent de tirer sur M. Seck.
« Culture du viol »
« La réhabilitation des violeurs au Sénégal est la conséquence de la culture du viol dans ce pays On punit les femmes divorcées, on récompense les criminels. Dans un pays normal, il se cache, fiché, surveillé. Pauvres survivantes, pays des vices prédateurs adulés », a tweeté La Moussoreuse, avec un hashtag #mortsocial.
Pour sa part, Ibrahima Badiane renchérit que « ce qui est dénoncé ici c’est le fait de normaliser le viol. Il y a de ces actes qui contribuent largement à cette culture du viol qui est malheureusement ancrée dans la société ».
Gracié par le président de la République, Macky Sall, en janvier 2014, après avoir passé près de quinze mois de prison à la suite d’une condamnation pour ce viol qu’il a toujours contestée, il a encore été cité dans un autre scandale sexuel présumé, quelques années plus tard. C’est d’ailleurs ce qui a poussé des intellectuelles féministes à signer, en novembre 2020, une pétition contre la « réhabilitation médiatique » de Cheikh Yérim Seck. Ainsi, pour elles, ce dernier ne devait pas devenir chroniqueur dans l’émission « Jakarlo » sur la Tfm, alors qu’il a été déjà condamné pour viol par le tribunal des flagrants délits de Dakar. « Parler à la télévision et dire comment la République doit conduire ses affaires politiques, c’est inacceptable (…) On dit que Cheikh Yérim Seck avait apparemment payé sa dette à la société. Ce qui n’était pas le cas, il a été gracié », avait fait savoir l’activiste-féministe Awa Cheikh Faye, une des initiatrices.
Astou Dione sévèrement critiquée
Mais le malheur ne venant jamais seul, son fils, Seydina, est aussi arrêté à Mbour pour des faits similaires sur une élève de 15 ans, écornant l’image du célèbre journaliste et analyste politique.
Las de subir une telle pression, l’ex-collaborateur du magazine Jeune Afrique a finalement décidé de quitter la scène publique en mars 2022. Et c’est lui-même qui en avait fait l’annonce à travers une vidéo. « Je me retire de la vie publique », a-t-il déclaré, avant de poursuivre : « Au moment où j’écris ces lignes, mon fils, Seydou Souleymane Seck, sort de la Maison d’arrêt de Mbour pour se diriger vers notre demeure familiale. Tenter de récupérer cet ado de 19 ans, après un épisode de cette gravité, est un job à plein temps. J’ai décidé de me retirer de la vie publique pour m’y consacrer ».
Le journaliste indiquait, en outre, que « dans les prochains jours, Yerimpost (devrait) être désactivé, la vente de la moitié des parts de Dakaractu est en train de se parfaire. Je vais passer mes journées à m’occuper de mes enfants, de mes épouses, de ma mère à la santé fragile ».
Une retraite pas du tout de tout repos. Car avec son nouveau mariage, son nom revient subitement sur la toile et par des féministes qui, décidément, ne ratent jamais l’occasion pour lui rappeler son passé carcéral. Certaines d’entre elles n’épargnent pas non plus la présentatrice de la 2Stv, Astou Dione, accusée de « participer à la promotion de la culture du viol ».
Quoi qu’il en soit, « l’amour a ses raisons que la raison ne connaît point ».