Barthélémy Toye Dias qui a pris part à la cérémonie de lancement de la cellule des cadres de Taxawu Sénégal, ce samedi, qui veut faire élire Khalifa Ababacar Sall comme 5e président de la République du Sénégal, les invite à « pouvoir convaincre sans contrainte ». Car pour le maire de Dakar, le régime ne validera jamais la candidature de l’ancien maire de la ville de Dakar, renseigne « Rewmi ».
« Aujourd’hui, je vous le dis ici, le régime ne validera jamais la candidature de Khalifa Sall. Vendre une candidature qui est supposée être déjà acceptée. Et vous êtes à 15 mois d’une échéance. Donc, il faudrait réfléchir. Comment mettre dans la tête des Sénégalais que Khalifa Sall sera candidat en 2024. Pour moi, d’abord, les enjeux qui sont les vôtres, c’est d’abord d’essayer de pouvoir convaincre sans contrainte. Et là, vous avez un sérieux défi devant vous. Vous êtes aujourd’hui dans une situation dans laquelle je vous inviterais d’analyser l’électorat sénégalais. Puisque vous avez dit que votre objectif, c’est de faire élire Khalifa Ababacar Sall comme 5e président de la République du Sénégal, s’il plaït au Bon Dieu. C’est possible, parce que Dieu peut le faire. Et je suis convaincu que Dieu est avec les justes et les patients. Mais pour atteindre cet objectif, il faudra travailler sur les stratégies », a indiqué Barthélémy Toye Dias.
Mieux, ajoute le maire de la ville de Dakar : « Parce que je vous ai parlé tantôt de la possibilité de pouvoir analyser un électorat. L’électorat sénégalais, il vote d’abord par émotion, par affinité. Pour pouvoir obtenir ce vote, il faut construire un discours. Et on vous invite à travailler pour mettre à la disposition de Taxawu Sénégal, des éléments de langage dans au moins les trois langues les plus parlées et les plus comprises dans ce pays ».
Parlant de ce qui se passe à l’Assemblée nationale, le député-maire tonne : « On vient de comprendre qu’il y a de la violence à l’Assemblée nationale. Empêcher la candidature de Khalifa Sall, ça aussi, c’est de la violence. Mettre Pape Alé en prison ça aussi, c’est de la violence. Aujourd’hui, vouloir nous imposer une 3e candidature qui peut installer ce pays dans un désordre indescriptible, ça aussi, c’est de la violence. Personne n’en parle. L’assassinat de François Mancabou, de Fulbert Sambou, c’est de la violence. On nous parle d’une gifle, une claque, à l’Assemblée nationale, on se donnait de coups de poing depuis la nuit des temps…».